Yop ! C’est le retour de Sparke le furieux pour
une nouvelle critique ! Ces derniers mois ont été particulièrement durs, d’où
le néant bloggesque absolu. Mais maintenant c’est Noël, c’est la fin d’année, c’est
le foie gras, c’est le bonheur à tous les étages… Enfin, je crois.
Donc passons à un animé que
j’ai pu terminer assez rapidement : *insérer ici le nom japonais bizarre*,
aussi appelé l’Autre Monde en français (ils sont concis) ou encore Now and
then, here and there. Laissons donc les délires de traduction à la porte.
Un début nanaresque |
La série commence très mal.
Le « héros », de son petit surnom Shu, est un enfant japonais normal,
qui fait du kendo normalement…sauf qu’il n’a pas vraiment compris l’intérêt de
ce sport. Il livre donc un combat en se contentant de frapper de haut en bas,
et semble presque surpris de perdre. Dommage : il voulait profiter de la
victoire pour avouer son amour à une fille. Mais bref, il monte à son point d’escalade
habituel, rencontre une fille au nom à coucher dehors (Lala Ru… Qui se dit
lalalou en japonais…). Et soudain, tout le monde se fait attaquer par des
serpents mécaniques méchants qui kidnappent la jeune fille, emmenant le héros
au passage dans un autre monde… D’où le titre français.
Ca donne envie hein ?
Bien que ce pitch introducteur ait l’air digne d’un nanar shonenesque, il n’est
en fait que la surface émergée de l’iceberg. C’est à partir de cet instant nanaresque
que l’animé dérape du bon côté.
Le monde dans lequel Shu
arrive est un monde dévasté, recouvert de déserts. Shu est tombé dans un ancien
vaisseau dont le maître se proclame pompeusement roi de la Terre entière,
tandis que les forces armées du vaisseau sont constituées de soldats ayant
entre 6 ans et 50 ans (en gros). Oui, 6 ans. « Mais c’est pas interdit par
la loi ? », me direz-vous de votre petite voix geignarde. « Oui
madame/monsieur/que sais-je. Allez voir les droits de l’enfant. »
Mais bref, comme dans toute
armée, la discipline est stricte, le régime draconien, les bastonnades
régulières. Ca tombe bien : le roi est justement un tyran psychopathe
schizophrène tueur de chat. Parfait alors ! En tout cas, il cherche à
mettre la main sur cette fille au nom bizarre, et surtout à la tête bizarre
(franchement, elle a pas l’air très humaine, ce serait bien qu’on s’en rende
compte). Et donc voilà. Comment Shu va-t-il survivre dans cet énorme vaisseau,
et va-t-il pouvoir s’enfuir dans le désert ou, mieux, rentrer chez lui ? Vous
avez 13 épisodes pour l’apprendre. Ni trop court, ni trop long.
Je vous laisse deviner ce qui n'est pas normal sur cette photo |
La série a un bon rythme, a
du punch, et est très intéressante à regarder. Les scènes de cruauté par des
enfants contre des enfants, ou avec des adultes sont de rigueur dans un tel
monde (et je ne vous parle pas du sort des petites filles). Rassurez-vous tout
de même, rien de cru : on reste dans le bon goût esthétique, loin du gore
de certains animés (je ne regarderai jamais Elfen Lied). C’est un animé de
1999-2000, donc sur fond apocalyptique de fin de siècle (ce qui peut expliquer
l’atmosphère de fin du monde). Mais qui dit 1999, dit qualité d’animation
différente des animés d’aujourd’hui. Ici, rien d’anormal : les personnages
sont bien rendus, expressifs. On joue ici la carte de l’épuration : le
monde hostile et lumineux, l’intérieur sombre et tourmenté du vaisseau.
Une scène banale de la vie de tous les jours... |
Au niveau du caractère des
personnages, c’est bien travaillé, excepté pour deux personnes : Shu,
optimiste notoire, tellement optimiste parfois que ça relève presque de la
bêtise (mais il reste intéressant) et le roi, tellement méchant qu’il n’est
plus vraiment intéressant. Rien que sa coupe de cheveux est une honte à l’esthétique :
moche, fou, partant dans des grands monologues, aucune profondeur. Juste fou.
On aurait peut-être préféré un caractère plus contrasté. En même temps, il n’est
pas le seul fou. Mention spéciale au personnage de Nabuca, l’enfant-soldat qui
veut faire son devoir, mais qui garde une certaine humanité. L’histoire est
intéressante sans non plus révolutionner l’art de la narration.
Certains ont crié au génie
pour cet animé. Sans vouloir les contredire forcément, je dirais que l’animé a
quelques longueurs de temps en temps, et certains personnages vraiment pénibles
à voir (le roi) (et à entendre d’ailleurs). En tout cas, loin de la
glorification du combat, on a là un animé qui prône la non-violence et la fin
de la guerre en montrant ce que l’être humain peut faire de plus affreux. Et
rien que pour ça, rien que pour oublier la violence qu’on nous sort dans les
jeux vidéos, les dessins animés, les informations, ça vaut le coup de le
regarder. Recadrons un peu nos pensées. Cet animé nous rappelle que la guerre,
c’est le mal. Et c’est pas plus mal !
Donc, en résumé, un bon
animé, pas forcément culte, mais intéressant à regarder. Sa faible durée permet
un visionnage rapide, et sa qualité le rend intéressant. A voir donc !
Sur ce, je vous laisse, j’ai
encore des boîtes de chocolat à finir ! Bonne fin d’année !