Depuis septembre 2016, l'AViC tient bon et essaye de vous fournir les informations vidéoludiques stratégiques les plus pertinentes, de manière totalement subjective. Alors bienvenue en 2017. Au menu ce mois-ci, beaucoup d'annonces et de suites (et même une première vidéo YouTube que je vous invite à aller voir).
Loin d’être le premier jeu de stratégie adaptant le monde de Warhammer 40K au jeu vidéo, Sanctus Reach reste original : il adapte ainsi la formule tactique du jeu de figurines à un système de jeu au tour par tour, où chaque escouade, héros, ou véhicules se déplace, tire, et / ou utilise ses compétences dans des cités en ruines ou autres paysages. Si la lutte se concentre encore sur les Orks et les Space Marines, notons la présence des Space Wolves, un des chapitres les plus brutaux, aux unités particulières, et qui changent des Blood Angels de Dawn of War et des Ultramarines du jeu de plateau. C’est Slitherine et leur expérience dans les jeux tactiques qui se chargent de l’adaptation : ils ont notamment publié Pike & Shot et Warhammer 40K Armageddon.
Ce dernier jeu était décevant : on se retrouvait avec une campagne assez passable opposant Imperium et Orks, dans un système fortement inspiré du jeu Panzer Corps, c’est-à-dire des opérations mêlant tactique et opérationnel, dans une vue plus éloignée du champ de bataile. Ce qui est réussi au contraire avec Sanctus Reach, c’est le zoom, et le sentiment de jouer au jeu de figurines : on se retrouve enfin en plein cœur de l’action, les escouades se soutiennent entre elles, les appuis des héros ou des machines sont présents, et il s’agit toujours d’utiliser le placement et les caractéristiques de vos troupes pour déborder l'adversaire. Proposant deux campagnes dans lesquelles chaque unité peut prendre du galon en survivant et développer des compétences, il faudra tenir des objectifs, en prendre, et mettre la pâté au général adverse en déployant un nombre restreint de troupes sur des cartes assez variées dans leur forme. En bref, c'est une petite réussite.
Que ce soient sous la forme de jeux d’action (Space Hulk : Deathwing) ou de jeux de stratégie (Battlefleet Gothic Armada, Total War : Warhammer), les licences de Games Workshop se bradent sur le marché vidéoludique. Avec Sanctus Reach qui rejoint ce mois-ci les jeux tactiques Warhammer 40K, on annonce soudainement Necromunda : Underhive Wars. Ce n’est une surprise pour personne, mais c’est l’éditeur français Focus Home Interactive qui va se charger d’éditer le jeu développé par Rogue Factor, les papas québécois de Mordheim : City of the Damned.
En effet, les deux systèmes de jeu sont similaires. Dans Mordheim, vous preniez des bandes de mercenaires inspirés des races du jeu de figurines pour des combats de rue plus localisés. Dans Necromunda, c’est la même chose : on passe de la lutte cataclysmique entre des races à des combats de bandes au sein de la cité tentaculaire de Necromunda. Sans d’autres détails, on attend donc un système de jeu au tour par tour, avec différentes compétences, des montées de niveau, du recrutement, de l’équipement pour ses gus et une bonne difficulté. Ca tombe bien, c’est ce que Mordheim proposait.
Les Danois de Logic Artists, fondé en 2011, publient Expeditions : Conquistador en 2013 à la suite d’un kickstarter réussi. A la tête d’un groupe de guerriers ayant leur équipement, leurs caractéristiques, leur vision morale des choses, vous vous retrouviez à explorer le continent américain. Chaque événement vous proposait différents choix, déterminés par vos compétences, par des jets de dé, et par les pensées morales de vos compagnons. Il fallait donc gérer votre groupe, notamment entre les combats, personnaliser vos troupes, améliorer vos combattants, et vous retrouver lors des combats face à un jeu tactique, mêlant points de mouvement, points d’action et compétences.
Sur cette base hybride entre un RPG et un jeu tactique, les Danois ont décidé de continuer sur leur lancée en adaptant leur système de jeu au monde des Vikings. Vous vous retrouvez à la tête d’un clan, qu’il vous faudra améliorer en recrutant du monde et en convertissant votre butin, le tout dans un monde faisant la part belle aux dialogues et aux longues descriptions. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le jeu n’est pas loin de la sortie, alors patientons.
Sanctus Reach : le retour réussi de Warhammer 40K
Loin d’être le premier jeu de stratégie adaptant le monde de Warhammer 40K au jeu vidéo, Sanctus Reach reste original : il adapte ainsi la formule tactique du jeu de figurines à un système de jeu au tour par tour, où chaque escouade, héros, ou véhicules se déplace, tire, et / ou utilise ses compétences dans des cités en ruines ou autres paysages. Si la lutte se concentre encore sur les Orks et les Space Marines, notons la présence des Space Wolves, un des chapitres les plus brutaux, aux unités particulières, et qui changent des Blood Angels de Dawn of War et des Ultramarines du jeu de plateau. C’est Slitherine et leur expérience dans les jeux tactiques qui se chargent de l’adaptation : ils ont notamment publié Pike & Shot et Warhammer 40K Armageddon.
Ce dernier jeu était décevant : on se retrouvait avec une campagne assez passable opposant Imperium et Orks, dans un système fortement inspiré du jeu Panzer Corps, c’est-à-dire des opérations mêlant tactique et opérationnel, dans une vue plus éloignée du champ de bataile. Ce qui est réussi au contraire avec Sanctus Reach, c’est le zoom, et le sentiment de jouer au jeu de figurines : on se retrouve enfin en plein cœur de l’action, les escouades se soutiennent entre elles, les appuis des héros ou des machines sont présents, et il s’agit toujours d’utiliser le placement et les caractéristiques de vos troupes pour déborder l'adversaire. Proposant deux campagnes dans lesquelles chaque unité peut prendre du galon en survivant et développer des compétences, il faudra tenir des objectifs, en prendre, et mettre la pâté au général adverse en déployant un nombre restreint de troupes sur des cartes assez variées dans leur forme. En bref, c'est une petite réussite.
Necromunda, le Mordheim de Warhammer 40K
En effet, les deux systèmes de jeu sont similaires. Dans Mordheim, vous preniez des bandes de mercenaires inspirés des races du jeu de figurines pour des combats de rue plus localisés. Dans Necromunda, c’est la même chose : on passe de la lutte cataclysmique entre des races à des combats de bandes au sein de la cité tentaculaire de Necromunda. Sans d’autres détails, on attend donc un système de jeu au tour par tour, avec différentes compétences, des montées de niveau, du recrutement, de l’équipement pour ses gus et une bonne difficulté. Ca tombe bien, c’est ce que Mordheim proposait.
Expeditions : Viking, on prend les mêmes cinq siècles plus tôt
Sur cette base hybride entre un RPG et un jeu tactique, les Danois ont décidé de continuer sur leur lancée en adaptant leur système de jeu au monde des Vikings. Vous vous retrouvez à la tête d’un clan, qu’il vous faudra améliorer en recrutant du monde et en convertissant votre butin, le tout dans un monde faisant la part belle aux dialogues et aux longues descriptions. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le jeu n’est pas loin de la sortie, alors patientons.
Halo Wars 2, la stratégie de Creative Assembly
En 2009, les anciens papas d’Age of Empires, Ensemble Studios, sortent Halo Wars pour la Xbox 360, offensive de Microsoft dans le monde du jeu de stratégie temps réel sur console. Gestion très basique d’une base, combats rapides sur une carte où il s’agit de récupérer des points de contrôle et deux races différentes, le jeu ne remporte pas un franc succès de par son manque de contenu, et l’intérêt somme toute limitée du titre.
En février 2017, les Britanniques de Creative Assembly, que nous connaissons bien, vont livrer l’épisode suivant pour PC et Xbox One. Plus d’unités et peut-être un peu plus de variété, les principes restent néanmoins les mêmes, et la seule nouveauté est le mode blitz, où il s’agira d’oublier la construction de base pour se concentrer sur un deck limité d’unités pour des parties plus courtes. On attend un peu plus de la part des papas des Total War.
Stars in Shadow, classique, classieux et indépendant
Nous vous parlions de la mise à jour de décembre, qui se payait le luxe de rajouter deux factions à ce 4X peu connu et néanmoins en early access depuis septembre 2016. Premier jeu de la société Ashdar Games, il est publié par les Néerlandais d’Iceberg Interactive, fondés en 2009 et éditant entre autre la série des 4X Stardrive ou le fps horrifique en coopération Killing Floor. Cette critique assez élogieuse rend hommage à ce petit jeu, proposé une petite vingtaine d’euros, et qui fait les choses bien pour reprendre en main le genre du 4x, d'autant plus qu'il est officiellement sorti.
Ici, rien que du très classique : une poignée de races différentes aux mécaniques variées, le besoin de s’étendre dans la galaxie, les difficultés inhérentes aux indigènes et aux autres races peuplant la galaxie, les évolutions technologiques pour améliorer votre flotte de combat, un éditeur de vaisseaux couplé à un système de combat au tour par tour intéressant, et une patte graphique assez originale. Les développeurs mettent les mains dans le cambouis pour proposer un 4X efficace et sans prétentions. Un bel exercice.
Dreadnought, le War Thunder de l’espace
Si vous avez lu le dernier AViC, vous connaissez le principe des jeux Wargaming ou de War Thunder : après avoir créé votre compte, vous disposez d’un véhicule de la Seconde Guerre Mondiale, un char, un avion, un bombardier ou que sais-je encore, et vous vous retrouvez dans des parties multijoueur en ligne, où il vous faut combattre en équipe pour obtenir de l’expérience et de l’argent, pour débloquer des améliorations et d’autres véhicules. Pour l’espace, les développeurs de War Thunder avaient misé en 2014 sur Star Conflict.
Les développeurs allemands de Yager ont décidé de se lancer aussi dans la partie, en lançant la bêta de leur titre en 2016. Contrairement à Star Conflict, il s’agit ici de permettre aux joueurs de contrôler de gigantesques vaisseaux de combat, aux rôles divers, dans l’espace ou dans l’atmosphère, dans des parties à huit contre huit. Des rayons tracteurs, des batteries de laser, des lasers de réparation, des sauts supraluminiques, le jeu mêlant action et stratégie de placement se prend relativement bien en main, et fait penser notamment au World of Warships de Wargaming de par la taille des engins proposés. On attend encore la sortie finale.
En vrac
● Pour ceux qui ne sont pas au courant, et qui ne lisent pas les quatre derniers épisodes de l’AViC, vous n’avez peut-être pas noté que Total War : Warhammer s’étend à coup de DLCs et de contenus plus ou moins gratuits. Pour ce mois-ci, c’est un nouveau général nain qui fait son apparition : Grombrindal, le Nain Blanc. Sans départ de faction autre que celui de base, il s’était déjà dévoilé pour les plus impatients d’entre vous qui avez cherché des codes dans le magasine White Dwarf. De quoi faire patienter en attendant les Bretonniens.
● Prenez Shadow Tactics, enlevez les distinctions entre personnages et les compétences, et découvrez Tokyo 42, un jeu d’infiltration aux graphismes particuliers qui vous invite à coup de katanas (ou d'autres armes automatiques) à entrer dans des lieux non autorisés, par la discrétion ou la force brute.
● Les Bordelais de Shiro Games reprennent du service après leurs deux Evoland, qui permettaient de lier histoire du jeu vidéo et RPG. Désormais, nous attendons pour février l’early access de Northgard, un 4X centré sur l’évolution d’une peuplade viking : création de maisons, de bateaux, commerce, raids, et survie en milieu hostile sont au programme, accompagnés par une jolie direction artistique.
● Après Plague Inc (2012) vous invitant à détruire l’humanité grâce à un virus que vous bichonnez et que vous faites muter, février sera le moment où vous inverserez les rôles : dans Quarantine, développé par les Viennois de Sproing, il vous faudra user des moyens techniques, scientifiques et politiques pour vous occuper d’une pandémie.
● Les Finlandais de Reborn Games se sont lancés dans le genre du city-builder avec Urban Empires, édité par le même Kalypso que derrière la série des Tropico. Si le jeu n’est ni très beau, ni très profond, il essaye pourtant d’innover en introduisant une gestion politique de la ville qui se crée districts par districts, en devant procéder pour divers aménagements à des votes face à trois partis politiques différents qu’il faudra ménager. Les recherches technologiques permettent quant à elle de passer de la Révolution Industrielle à l’ère d’Internet. Quelques innovations donc, mais rien de transcendant.
● La série des Banner Saga, développée par le studio indépendant texan de Stoic Studio, visait à rendre à l’aide d’une patte graphique très particulière une histoire de fantasy, mêlant gestion d’un convoi, combats tactiques au tour par tour et bon scénario. Kickstarté en 2012 et sorti en 2014, le premier a eu un certain succès. Pourtant, le second épisode, sorti en avril 2016, n’a pas eu le même engouement. Aussi, pour le troisième et dernier épisode prévu, un nouveau kickstarter voit le jour. La conclusion est-elle proche ?
● Après la 5e faction rajoutée en novembre, place pour une sixième race d’Endless Space II, le 4X français au succès certain depuis sa sortie en accès anticipé en septembre 2016. Les Horatio sont des clones capables d’assimiler les populations extraterrestres et de coloniser au mieux. Leurs vaisseaux sont graciles, et moins polyvalents que ceux des autres races. Mais la mise à jour ne s'arrête pas là. Les développeurs ont rajouté une poignée de races mineures, un système de rébellions, cinq types de victoire différentes, et une poignée de technologies supplémentaires. Petit à petit, Endless Space II s'annonce aussi solide que son prédécesseur, et on attend avec impatience la sortie finale du titre.
● Joueurs de jeu de stratégie en temps réel, réjouissez-vous car l’originalité n'est pas encore morte. J'en veux pour preuve Uncrewed, sorti en accès anticipé en juillet 2016, récemment mis à jour, et qui propose rien de moins que de construire soi-même chacun des robots à utiliser au combat, avec des centaines d'options différentes, et surtout la présence d'une physique propre au jeu : à vous d'éviter que vos mastodontes s'éclatent au bout de quelques secondes parce que vous n'avez pas donné suffisamment d'appuis. Les graphismes et les animations restent malgré tout sommaires. A voir où le jeu peu nous mener.
● Après Days of Brilliance, Cossacks III revient en février avec Rise to Glory. Cette nouvelle extension payante pour le jeu de stratégie temps réel mêlant mousquets et larges formations, sorti en septembre 2016, et reprenant les mécanismes du soft initial publié en 2001, amènera deux nouvelles nations aux 14 existantes : la Prusse et la Suède, avec leurs unités, leurs propres campagnes et de nouvelles cartes enneigées. Pour les amateurs de contenu gratuit, la Saxe et la Bavière rejoindront aussi les rangs des combattants, pour un prix modique de 0 euro. Il reste que le jeu manque encore de piquant (mais pas de piques).
Comme d'habitude, cet épisode sort un peu avant la fin de janvier. Ne me tenez pas responsable des annonces faites dans les quatre prochains jours, je vous en conjure. Quoi qu'il en soit, on se retrouve, si tout se passe bien, pour le sixième épisode au mois prochain. Ciao !