Bienvenue pour un nouvel épisode l'Actu Vidéoludique du Captain. Comme vous le voyez, nous disposons désormais d'une vidéo par épisode, qui se fait sa synthèse, puisque je ne peux pas tout dire. Ce mois-ci, les développeurs sortent de leurs torpeurs pour nous proposer de nombreuses sorties, accès anticipés, et DLCs.
Blood Bowl II, ou de la différence entre marquer et tuer les joueurs adverses
Les Français de Cyanide, qui sont à l’origine de l’adaptation du monde du jeu de figurines Blood Bowl, tiré du monde de Warhammer, reviennent avec une édition légendaire de leur Blood Bowl II, paru en septembre 2015, et qui commence au gré des extensions à se montrer encore plus brutal et plus festif que son prédécesseur de la Chaos Edition, qui portait le jeu de figurines au tour par tour ou en temps réel avec pas moins de 22 races différentes. Le deuxième opus de Cyanide améliore les graphismes et polit le système de jeu, avec seulement huit races au lancement, rejointes par deux autres comme bonus de précommande, et complétées par quatre races gratuites. Cette édition légendaire se profile pour le mois de mars, et devrait compter, entre autres, de nouvelles races et de nouveaux modes de jeu.
Rappelons-le, Blood Bowl simule un match de football américain perverti par une violence insondable et transporté dans un monde de fantasy, où on peut décemment aplatir un joueur à coup de bottes, lancer un de ses coéquipiers plus petit par-dessus la tête des joueurs, ou bien essayer de marquer normalement (ce qui est loin d’être évident). Pour cela, le jeu au tour par tour vous invite à recruter dans une race donnée des joueurs, à les améliorer au gré d’une campagne contre l’IA ou en multijoueur, afin que vos gus s’améliorent et gagnent de nouvelles compétences en réalisant des actions plus ou moins spectaculaires dans vos matchs, si tant est qu’ils ne sont pas morts piétinés. La richesse du soft tient à ses équipes diablement différentes, mêlant des degrés de violence, de vitesse et de talent différents, et à son système de jeu au tour par tour reprenant le jeu de figurines avec brio. On attend pour ce mois-ci les Nains du Chaos, et les squelettes des Rois des Tombes.
Galactic Civilizations III, en pleine Xpansion
La série Galactic Civilizations, qui paraît sous l’égide des développeurs américains de Stardock, est bien connue des amateurs de 4X. Commencée dans les années 90 à la suite du succès du premier Master of Orion, à l’origine de l’expression 4X signifiant « eXplore, eXpand, eXploit and eXterminate », il avait surtout marqué les esprits par son deuxième opus, paru en 2006. En 2015, dans un secteur vidéoludique à nouveau en pleine expansion pour ce genre de jeu, Galactic Civilisations III s’est vite imposé, notamment face à la déception qu’a été le nouveau Master of Orion. La recette est la même, mais avec de jolis graphismes, un bel éditeur de vaisseaux, un système de politique intergalactique bien fichu, des rapports de bataille esthétiques mais qui ne permettent pas au joueur de s’impliquer, et une gestion des indigènes, de la production et de la colonisation bien faite. Les développeurs n’ont pris aucun risque.
D’autant plus que de très, et certains diront trop, nombreux DLC (au nombre de huit) sont disponibles pour le jeu, rajoutant des tas d’événements, de composantes de vaisseaux, de cartes, de races mystérieuses, et de campagnes, parfois intéressantes de par leur histoire et leur univers. Après l’expansion Mercenaries, qui voit un peu plus loin avec pas moins de deux races, l’introduction des mercenaires, une nouvelle campagne et de nouveaux vaisseaux, on attend désormais l’expansion intitulée très peu sobrement Crusade. Il faudra compter sur des personnage illustres capables de booster une ressource ou une construction, sur un nouveau système d’espionnage,, des invasions remaniées, un créateur de civilisation, une campagne où il vous faudra mettre la galaxie à feu et à sang par des humains qui ont abandonné la diplomatie, et enfin de nouvelles races, de nouveaux mercenaires, de nouveaux bâtiments, etc. C’est donc du très bon, mais on regrette un prix total du jeu qui augmente de plus en plus.
Total War : Warhammer – Les Bretonniens, chaaaaaaaaaaargez bande de gueux
Nous n’en aurons donc jamais fini avec ce Total War ! Non content d’être sorti en mai 2016 dans un très bon état avec quatre races dans le monde de Warhammer, il a décidé avec Creative Assembly de s’étendre via des nuées de DLC bien faits, mais malheureusement un peu chers : les Guerriers du Chaos, les Hommes-Bêtes et les Elfes Sylvains ont rejoint le soft, suivis par les premières troupes légendaires, de nouveaux départs de campagne, des sous-factions au sein des grandes races, et toujours cette grande variété dans le style de jeu (lisez mes articles). Si la femme de Vlad Von Carstein, la terrible Isabella, rejoint les rangs des seigneurs des Comtes-Vampires ce mois-ci, c’est bel et bien une faction entière qui se dévoile gratuitement aux possesseurs du titre.
La mise à jour débloque ainsi enfin la nation humaine capable de vous narguer dans toutes vos campagnes, et dont l’armée se compose de vils paysans et de preux chevaliers du graal ou montés à dos de pégases, menés par des demoiselles du lac et de terribles seigneurs, j’ai nommé les Bretonniens. Pour l’occasion de leur sortie, ils s’offrent quelques nouvelles unités par rapport à celles qu’on pouvait rencontrer au gré de nos parties : des pélerins fanatiques, des chevaliers barbares, et autres troupes montées. Le style est résolument offensif, avec de la cavalerie à ne plus savoir qu’en faire, mais la fragilité des pécores que vous mettrez en première ligne n’empêchera pas bien longtemps vos ennemis de taillader vos fiers chevaliers. Au niveau de la campagne, vous devrez faire attention à ce que vos seigneurs se comportent de manière chevaleresque, leur donnant ou non des bonus ou des malus dans certaines caractéristiques, et leur permettant même de mener vos troupes les plus puissantes sans pénalité. Une jauge de chevalerie générale surveiller vos actions : il est par exemple plus chevaleresque de raser une ville chaotique que de la piller. Il faudra donc compte en mars 2017 sur un jeu qui a doublé son nombre de race, et quadruplé son nombre de départs de campagne. On a envie de leur dire de continuer, et en même temps de leur demander de laisser tranquille notre argent. Sans pouvoir décider, je vous laisse là-dessus.
Ashes of the Singularity - Le Sup'Com de la réussite
Laissez donc tomber Halo Wars 2, et venez vous intéresser au jeu de Stardock intitulé Ashes of the Singularity. Développé par les papas de Galactic Civilizations, ce jeu de stratégie temps réel essaye de se rapproche du monolithe du jeu de stratégie en temps réel, j’ai nommé Supreme Commander, sorti en 2007, et successeur spirituel du vieux et vénérable Total Annihilation, en proposant une masse considérable d’unités capables de se battre en même temps, des unités terrestres aux unités aériennes, dans des combats plutôt lents, mais qui se déploient dans l’espace géographique et dans le nombre, dans des cartes où il s’agit de contrôler les points de ressources et de s’avancer de plus en plus vers l’adversaire.
Pendant que l’expansion de Galactic Civilization III se profile, les développeurs ont décidé de rendre pour un temps limité leur extension Escalation gratuite pour les possesseurs du jeu de base, et aujourd’hui réduites à une simple réduction en magasin, pour promouvoir le multijoueur dans un jeu qui en a bien besoin, avec ses campagnes courtes et oubliables, et ses nations pas si différentes les unes des autres. Une belle publicité pour un jeu de stratégie épique et qui efface sans sourciller les STR plus limités.
Realpolitiks, le rival de Paradox ?
Le tout jeune studio polonais Jujubee arrive sur les plate-bandes du genre de la grande stratégie, pavé tenu depuis longtemps par Paradox Interactive. Le jeu se présente donc comme une simulation mêlant grande stratégie et géopolitique pour proposer trois états du monde : un en 2020, un après une hypothétique troisième guerre mondiale, et un au XXIIIe siècle. Le but est simple : prendre en main la destinée d'un Etat, balloté entre considérations politiques, économiques et militaires, et immergé dans un monde où il faut user de la puissance commerciale, de la diplomatique et de l'utilisation à bon escient de la force militaire pour créer des blocs de puissance jusqu'à coloniser les planètes du système solaire.
Dans sa forme, Realpolitiks apparaît plus simple à prendre en main que ses concurrents. Les options d'influence et économique sont accessibles rapidement, et l'armée ne se contrôle que par des tableaux où vous allouez automatiquement un certain nombre d'unité sur un front. De la lutte contre le terrorisme aux réformes appliquées à vos sociétés, le soft de grande stratégie se veut résolument moderne, et c'est effectivement un terrain en friche, si on excepte la série des Geopolitical Simulator souvent très buggué, et le pauvre East v West édité par Paradox et qui devait traiter de la Guerre Froide, mais qui a été annulé. Le jeu montre le potentiel de la période contemporaine, d'autant que le studio fondé en 2012 est d'une taille réduite. Un bon essai dans le milieu de la grande stratégie en somme, malgré le relatif manque de profondeur sur le long terme.
● J’ai toujours aimé les débuts, et notamment dans l’histoire du monde : les premiers groupes d’Homo Sapiens, les premières sédentarisations au néolithique, l’émergence des premières cités. Le sujet était tout trouvé pour proposer un city builder. C’est proposé par les développeurs de Uncasual Games, c’est inspiré du très bon Banished, et on attend d’en savoir plus sur ce Ancient Cities.
Dans sa forme, Realpolitiks apparaît plus simple à prendre en main que ses concurrents. Les options d'influence et économique sont accessibles rapidement, et l'armée ne se contrôle que par des tableaux où vous allouez automatiquement un certain nombre d'unité sur un front. De la lutte contre le terrorisme aux réformes appliquées à vos sociétés, le soft de grande stratégie se veut résolument moderne, et c'est effectivement un terrain en friche, si on excepte la série des Geopolitical Simulator souvent très buggué, et le pauvre East v West édité par Paradox et qui devait traiter de la Guerre Froide, mais qui a été annulé. Le jeu montre le potentiel de la période contemporaine, d'autant que le studio fondé en 2012 est d'une taille réduite. Un bon essai dans le milieu de la grande stratégie en somme, malgré le relatif manque de profondeur sur le long terme.
En Vrac
● J’ai toujours aimé les débuts, et notamment dans l’histoire du monde : les premiers groupes d’Homo Sapiens, les premières sédentarisations au néolithique, l’émergence des premières cités. Le sujet était tout trouvé pour proposer un city builder. C’est proposé par les développeurs de Uncasual Games, c’est inspiré du très bon Banished, et on attend d’en savoir plus sur ce Ancient Cities.
● Halo Wars II est sorti, et tout ce qu’on a envie de dire c’est que les fans seront contents, les adeptes de jeu de stratégie qui auront vite torché le mode blitz dont nous parlions le mois dernier, un peu moins. Le gameplay est assez mou en multijoueur et la stratégie est tout sauf complexe : il s’agit de capturer des points, de produire des unités, de gagner des ressources, et d’utiliser les compétences de vos unités au combat. On a vu mieux de la part de Creative Assembly, et on attend davantage leurs Bretonniens.
● Après un sympathique Shoot’em Up, les petits développeurs californiens d’Arachnid Games reviennent avec le non moins sympathique Diluvion. Dans un monde envahi par les eaux, vous dirigez en 3D un sous-marin avec son équipage à améliorer, ses réserves d’oxygène et de nourriture à conserver, dans des places mystérieuses où il vous faudra batailler ferme, explorer et récupérer du matériel pour améliorer votre petite coquille de vie.
● Le genre du jeu de stratégie en temps réel a le vent en poupe. Nous parlions le mois dernier de Uncrewed et de sa physique (ici), le mois précédent de Reconquest, le clone de Command & Conquer, et cette fois-ci, nous nous retrouvons face à War Zone : Middle East, qui sort en alpha, et qui propose quelque chose de simpliste, dans des graphismes peu reluisants. Le STR revient en version indépendante, mais pas toujours avec des mécaniques inédites.
● La première extension majeure de Stellaris, le 4X spatial de Paradox Interactive (voir cet article), a désormais un nom, Utopia, et un trailer. Au-delà des nombreux changements mineurs, vous aurez notamment la perspective de construire des mégastructures vous permettant d’imprimer votre marque dans la galaxie, et peut-être de dynamiser davantage le mid-game.
● Le jeu de tower-defense façon RPG et jeu de stratégie sorti sur DS sous le nom de Lock’s Quest est adapté pour le mois d’avril sur PC, et même XBOX One. Un chemin donc valeureux, pour un jeu assez sympathique, que j’avais eu en main fut un temps. Reste à considérer le prix d’un portage d’un jeu de console portable, qui, on l’espère, n’est pas aussi élevé que la somme totale des DLC de Total War : Warhammer. Au menu, tower-defense et RPG sans se prendre la tête.
● Je vous en parlais le mois dernier, les Français de Shiro Games s’intéressent désormais au 4X viking de près grâce à Northgard. Sorti accès anticipé, le soft se présente comme un mélange entre un jeu de stratégie en temps réel, et un jeu de gestion à la Civilization. Vos villageois progressent de zones en zones grâce à la mise en place de bâtiments, récupèrent des outils pour remplir les différents rôles, repoussent les invasions de créatures mythiques et des autres Vikings, et tentent de nouer quelques alliances pour survivre.
● Les Danois de Playwood Games proposent pour mars la sortie en accès anticipé de Wartile, un jeu de stratégie kickstarté dont le développement a commencé il y a près d'un an, et où vous contrôlez une poignée de figurines devant combattre dans de petites arènes semblables à des décors de rôlistes, avec des figurines qui explosent une fois battues, ce qui promet une ambiance « jeu de figurines » tout à fait sympathique.
● Après les extensions de la fin de l’année 2016 (ici), Civilization VI revient encore avec une extension payante, vous permettant de jouer l’Australie, avec son unité, sa merveille et ses caractéristiques de développement. Reste que cinq euros pour une seule nation reste un brin cher, et les joueurs semblent sceptiques, d’autant que le jeu est à peine sorti.
● Petit jeu développé par les luxembourgeois de The Lordz Game Studio et par Gothic Labs, et édité par la société Slitherine, derrière de nombreux wargame, Sovereignty : Crown of Kings ressemble fortement à une version remaniée de la série Dominions : 35 nations aux unités et sorts uniques, une carte de fantasy bien faite, une histoire pour chacun de ces peuplades, divisées entre nations humaines, orks, naines ou elfiques, une vue par province pour gérer la stratégie de votre race, et des batailles au tour par tour lorsque deux armées se rencontrent sur le champ de bataille. Le problème principal du titre, malgré sa sortie récente, est son manque de polissage, même après deux ans d'accès anticipé : les descriptions d'unités sont sommaires, sur le champ de bataille, les unités d'une même race ont la même tête, l'IA n'est pas très finaude sur la carte tactique et le jeu manque un peu de profondeur. A peaufiner donc.
Un mois que vous voyez bien chargé ! N'hésitez pas à me communiquer vos ressentis là où vous pouvez me joindre. Et d'ici là, portez-vous bien, et rendez-vous au mois prochain !