Nous voilà réunis au mois des fêtes pour un peu plus d’actualité vidéoludique, après les mois de septembre, d’octobre et de novembre. Au menu, rien de particulier : DLC et petits jeux pré-Noël. Ah, et c'est mon 150e article. Ah, et je vous souhaite de joyeuses fêtes en fin d'article. Commençons.
Total War : Warhammer, Realm of the Wood Elves
Avec une masse de contenus payants toujours plus importante, Creative Assembly profite de la vague Warhammer pour nous proposer sa 5e expansion. Et même si le portefeuille pleure des larmes de sang, le bébé des Anglais devient grand. Lorsque le jeu est sorti, les mécaniques, le gameplay et l’intérêt du soft étaient de haute volée, mais le nombre ridicule de factions pénalisait le titre. Aujourd’hui, avec les Guerriers du Chaos, les Hommes-Bêtes, mais aussi les contorsions faites par CA pour proposer d’autres factions de races préexistantes, comme celles gratuite (!) de l’Ork Wurzaag, et celles payantes de Belagar Ironhammer et de Skarsnik, on arrive à 9 factions. Ce qui est plus appréciable.
L’extension qui est arrivée ce mois-ci (et que je vous ai testé) propose ainsi une nouvelle mini-campagne, mais aussi deux factions dans la Grande Campagne. D’un côté, les hommes-arbres de Durtuhu qui recruteront des Elfes avancés avec de l’ambre, la nouvelle ressource raciale ; de l’autre, les Elfes de Durthu, qui auront besoin de cette ambre pour recruter des hommes-arbres. Cette symétrie est parfaite pour justifier la présence de deux factions. Malgré tout, le contenu est de qualité, et vous pouvez revenir ici pour le test en entier. Notons au passage la présence d’unités variées, fragiles mais puissantes, qui nécessiteront de la subtilité dans leur utilisation, ainsi qu’une campagne légèrement tendue avec la présence d’adversaires assez redoutables tout autour et la nécessité de protéger votre Chêne des Ages sous peine de perdre la campagne. Vous pourrez établir des postes avancés partout dans le monde, mais seules vos régions elfiques permettront la construction de bâtiments bien de chez vous. En bref, on retrouve des écologistes adeptes de la fermeture des frontières, et cette cure de gameplay apporte un vrai plus au jeu (mais toujours au portefeuille).
The Dwarves, le retour des nains
L’écrivain allemand Markus Heitz a écrit une saga de fantasy nommée « Les Nains ». Prenant comme héros romanesques les petites créatures teigneuses et barbues qui peuplent les univers des mondes de fantasy, il en a tiré près de neuf tomes depuis 2003. Pour s’atteler à la rude tâche d’adapter un monde de fantasy en tactical-RPG, c’est-à-dire en jeu de rôles avec une composante tactique pour les combats, on retrouve le studio allemand de King Art Games dont nous vous avions parlé pour le futur jeu de stratégie Iron Harvest le mois dernier, ainsi que les Autrichiens de Nordic Games, qui se sont renommés THQ Nordic. Les petits malins fondés en 2011 ont racheté les licences de JoWooD Entertainment, de THQ en 2014 et de NovaLogic en 2016, dont le bon DarkSiders et le jeu de tir Red Faction.
L’adaptation vidéoludique qui a ainsi été tirée des livres est de qualité. Reprenant le fil du récit à partir de dialogues doublés et d’une gestion du voyage du héros à partir d’éléments de gameplay et de jeu de rôles, le soft a pour principal avantage de représenter les combats contre des hordes d’Orcs avec une poignée de nains, devant utiliser leurs compétences et leur environnement à bon escient pour repousser la marée de combattants. Il manque toutefois une gestion des niveaux des personnages plus prononcée, et on dénote une certaine linéarité dans le tout. A réserver à ceux qui veulent voir ce que rend le premier tome en jeu vidéo.
L’adaptation vidéoludique qui a ainsi été tirée des livres est de qualité. Reprenant le fil du récit à partir de dialogues doublés et d’une gestion du voyage du héros à partir d’éléments de gameplay et de jeu de rôles, le soft a pour principal avantage de représenter les combats contre des hordes d’Orcs avec une poignée de nains, devant utiliser leurs compétences et leur environnement à bon escient pour repousser la marée de combattants. Il manque toutefois une gestion des niveaux des personnages plus prononcée, et on dénote une certaine linéarité dans le tout. A réserver à ceux qui veulent voir ce que rend le premier tome en jeu vidéo.
Sudden Strike IV, la Seconde Guerre Mondiale revient en STR
La série de jeux de stratégie en temps réel traitant de la Seconde Guerre Mondiale Sudden Strike débute en 2000, sous l’égide du studio russe Fireglow Games. Le principe est simple : vous dirigez un camp dans une série de missions dans lesquelles vous ne contrôlez pas l’économie, mais toutes les forces en deux dimensions, de l’infanterie au char d’assaut. A vous de faire interagir vos différentes forces pour tenir une position, vous occuper de canons antichar, capturer un pont, prendre par surprise un détachement adverse. La série a un certain succès en Europe, Sudden Strike II (2002) voit rapidement le jour, et le jeu compte quelques extensions, dont certaines réalisées entièrement par des moddeurs. En 2007, Sudden Strike III sort avec des modèles entièrement en 3D, gardant les mêmes principes. Toutefois, la simplification de certaines mécaniques et les ralentissements ont fait du soft un jeu boudé par les fans, et ce malgré la version remaniée The Last Stand, sortie en 2010.
Aussi, le studio hongrois Kite Games, ouvert en 2014, a pris le flambeau de son prédécesseur et annonce la venue de Sudden Strike IV pour le printemps 2017, en sortant son premier trailer. Le jeu reprend ses grands principes, mais cette fois-ci avec un moteur 3D réellement performant. A partir des différentes vidéos de gameplay, le jeu se rapporte bien plus à la série des Men of War qu’au rythme effréné des Company of Heroes, à la seule différence qu’il n’y pas un gestion d’inventaire et que le joueur obtient le contrôle d’une plus grande force armée. Placé entre ces deux pôles, il sera intéressant d’observer jusqu’à sa sortie comment le soft revenant à la Seconde Guerre Mondiale se présentera, avec ses trois campagnes et ses missions solo.
Cossacks III - Days of Brilliance, de la Pologne au Danemark
Les développeurs ramenés à la vie de GSC Games World ont finalement sorti l’opus revenant aux origines de la série commencée en 2001. Sorti en septembre dernier, Cossacks III s’est avéré assez décevant pour des raisons techniques et de contenu (voir notre test) : une partie des nations manquait à l’appel, et les campagnes étaient moins intéressantes que les campagnes originales.
Toutefois, comme promis initialement, le contenu additionnel promet ainsi une nouvelle campagne pour les Polonais, portant le nombre de campagne de cinq à six, ainsi que deux nouvelles nations, portant le tout à 14 nations, avec l’adjonction des Pays-Bas et du Danemark. Ces deux nouvelles nations sont par ailleurs gratuites, et le prix demandé pour ce DLC ne concerne que la campagne et les nouvelles missions. Si ce DLC ne révolutionnera pas un jeu somme toute assez moyen, il reste à un prix de 3.99 euros assez abordable, mais pour une simple poignée de missions…
Age of Empires II HD : Rise of the Rajas, du neuf avec du vieux
Le studio américain Ensemble Studios est à l’origine à la fin des années 90 et au début des années 2000 de deux séries de jeux vidéos de stratégie en temps réel qui marqueront d’une pierre blanche le genre du STR : Age of Mythologies (2002) et Age of Empires (1997). En partant d’un quartier général et d’une poignée de paysans, à vous de récolter des ressources permettant de construire des bâtiments économiques, défensifs, technologiques et surtout militaires, pour évoluer à travers différents âges et arriver à surmonter les défenses de votre adversaire, le tout dans une campagne solo ou dans de multiples escarmouches se déroulant de l’Antiquité à la bordure du Moyen-Âge. Le deuxième opus, intitulé Age of Kings (1999), est lui concentré dans le Moyen-Âge, et a été encore plus populaire que l’original. Avec ses 13 nations et ses campagnes, il s’accompagne l’an d’après de The Conquerors, une extension rajoutant quelques campagnes et cinq nouvelles nations. En 2009, après notamment Age of Empires III (2005) et Halo Wars (2009), le studio est fermé.
Pourtant, la destinée fait qu’en 2013, 14 ans après la sortie du jeu original, une version remasterisée et en HD voit le jour, et se classe en tête des classements des ventes : Age of Empires II renaissait. Mieux, des extensions viennent se greffer à l’original : The Forgotten (2013) avec cinq nouvelles nations, The African Kingdoms (novembre 2015) avec quatre nouvelles civilisations, et finalement, en ce mois de décembre, Rise of The Rajas, avec quatre nouvelles nations. Le jeu se permet donc, 17 ans plus tard, de proposer 31 nations, 24 campagnes solo, et un jeu multijoueur fonctionnel. Une belle performance orchestrée par les studios Forgotten Empires LLC et SkyBox Labs, qui ont repris les droits de développement de la série. Un seul acteur reste derrière tout cela depuis la fin des années 90 : l’éditeur Microsoft Studios, avec une devise qu’on peut deviner, à savoir « faire du neuf avec du vieux ». Et ça marche.
Civilization VI : Pas une, mais deux extensions payantes
Le jeu de Firaxis, dont nous avons pu parler il y a maintenant deux mois, a un certain succès, du fait de ses nouvelles mécaniques et du vent de fraîcheur qu’il instille à la vieille série de Sid Meier. Bien qu’assez complet, contrairement à un Civilization V sans extensions, car comprenant déjà religion et espionnage, le premier DLC payant vient d’arriver. Accompagné d’un second pour faire bonne figure.
D’une part, avec Vikings Scenario Pack, on retrouve une campagne historique au temps des Vikings, où vous pourrez vous retrouvez sur une centaine de tours dans un espace occidental délimité et daté. On compte aussi quelques nouvelles cités-états pour la campagne principale. D’autre part, le Poland Civilization & Scenario Pack propose une nouvelle nation, la Pologne, avec ses spécificités (compétence, unité, bâtiment propres), ce qui permet de personnaliser davantage l’expérience de jeu, ainsi qu’un scénario historique où la Pologne devra combattre les invasions des Teutoniques ou encore des Ottomans. Ces deux DLC à 5 euros pièce restent tout de même assez chers pour ce qu’ils sont, comparativement à la sortie récente du titre.
A.I War 2, le retour de l'intelligence artificielle diabolique
Le studio indépendant Arcen Games qui est à l'origine d'un tas d'idées originales, avec entre autres le jeu où combat et tactique s'entremêlent A Valley Without Wind (2012), et The Last Federation
(2015), un jeu d'aventure et de combat spatial où il vous faut unir
diverses races pour lutter contre un ennemi commun alors que vous êtes
le dernier représentant de votre espèce. Toutefois, le studio s'est
particulièrement fait connaître par A.I War (2009) et ses
extensions.
Le principe est simple : vous représentez les humains dans
un univers où les machines font la loi. A vous de vous développer sans
attirer l'attention de l'intelligence artificielle qui réagira à chacune
de vos actions. Lorsque vous attaquez un avant-poste, l'IA obtient des
bribes d'information sur vous et réagit en conséquence. Il s'agit dés
lors de progresser précautionneusement, en coopération ou seul, pour
éviter de recevoir sur le coin de la figure les millions de vaisseaux de
l'empire gigantesque de l'intelligence artificielle. La
gestion est correcte, les batailles spatiales sont larges, et la
progression par palliers de l'intelligence artificielle est assez
novatrice : les développeurs expliquent d'ailleurs ici
comment ils ont pu travailler sur leur intelligence artificielle, et en
quoi elle diffère des autres jeux de stratégie. Eh bien figurez-vous
que leu A.I War 2 a été financé, et que le travail commence. Les graphismes sommaires en 2D ont été retravaillés pour devenir en 3D. Quant au reste du jeu, on attend de plus amples informations, mais on peut noter d'autres races à jouer, une gestion approfondie des flottes, etc.
En vrac
● Le jeu phare des Suédois de Paradox Interactive, j’ai nommé Crusader Kings II, revient avec sa 11e extension payante. Depuis 2012 et le changement de la politique commerciale de la boîte, CKII est l’étendard de la réussite du studio. Monks and Mystics apportera de nouvelles mécaniques religieuses. A vous les sociétés secrètes, le moyen d’en gravir les échelons et les nouveaux moyens qui s’offrent à vous par ce biais. Les conseillers ont désormais une action supplémentaire en jeu, et quelques petites nouveautés s’annoncent à coup d’espionnage et d’assassinat. Une mise à jour de l’ombre en somme.
● Le sympathique et néanmoins presque inconnu Stars in Shadow s’offre, trois mois après sa sortie en accès anticipé, une petite mise à jour rajoutant deux factions et deux façons de gouverner l’espace. Ce 4X spatial ne réinvente pas les codes du genre, mais possède un charme graphique certain, et permet de gérer système par système les batailles spatiales. A surveiller pour la sortie imminente.
● On commence à les connaître, Games Workshop aime réutiliser ses licences pour des jeux vidéos. Le prochain est développé par les Hongrois de NeoCoreGames, et qui nous prépare un action-RPG dans le monde apocalyptique de Warhammer 40K. Au menu, science-fiction, races extraterrestres, démembrement, tirs de bolters, coups d’épées tronçonneuses, et un Warhammer 40K : Inquisitor – Martyr qui s’annonce pour 2017.
● On vous en parlait le mois dernier, Hearts of Iron IV s’offre six mois après sa sortie une première extension payante intitulée Together for Victory et centrée principalement sur le Commonwealth britannique, avec une poignée d’améliorations du système de planification et du niveau de l’intelligence artificielle pour 15 euros, la tarification des extensions made by Paradox. Mais on aurait aimé plus de changements pour ce prix-là.
● Après un jeu de survie moyen intitulé Vortex : The Gateway, le tout jeune studio indépendant StormCube Games sort un jeu de stratégie en temps réel intitulé Reconquest. Inspiré des hits stratégiques de la fin des années 90, telle la série des Command & Conquer, le jeu propose une petite campagne, deux factions un peu trop similaires, et un gameplay satisfaisant, mais peut-être pas totalement abouti. On vous laisse juges.
● Le concurrent principal de Wargaming dans le domaine du free-to-play centré sur la simulation aérienne et terrestre des batailles de la Seconde Guerre Mondiale, j’ai nommé War Thunder, sort enfin de sa bêta qui durait depuis plusieurs années, et est officiellement considéré comme terminé. Contrairement à World of Tanks (2010) et World of Airplanes (2013), assez accessibles aux néophytes, les développeurs russes de Gaijin Entertainment, adeptes des simulations aériennes, ont joué la carte de la simulation réaliste en 2013, et ont progressivement rajouté la partie terrestre pour offrir une expérience plus ardue, plus complexe. Et c’est gratuit. Alors pourquoi ne pas essayer ?
C'est tout pour clore cette année 2016 avec ce 150e article ! Oui je m'arrête le 26 décembre, et oui c'est les vacances ! Donc joyeux Noël (en retard) et bonne année (en avance) à tous les lecteurs de ce blog (et dieu sait qu'ils sont peu). On se retrouvera en 2017 pour plus de critiques, pour d'autres actualités vidéoludiques, pour d'autres vidéos d'accordéon (et oui), pour d'autres articles d'histoire (et oui). Ciao.
Voilà de quoi terminer l’année en beauté ! Ça tombe bien que tu mentionnes le jeu Civilization VI. T’as raison ce jeu connaît un franc succès. Je pense que l’univers médiéval attire de plus en plus de joueurs.
RépondreSupprimer