Quand elle revit ses troupes deux semaines plus tard,
Tartara leur donna facilement dix ans de plus. Et pour cause, elle avait senti
des vibrations de mort en provenance de Tien’Chi : ils avaient franchi le
dernier tabou, à savoir plonger le monde entier dans la mort et le désespoir.
Le monde entier vieillissait et dépérissait prématurément. Les sorts de
nécromancie maintenaient Tartara entière, mais cela devenait de plus en plus
difficile de maintenir une enveloppe physique assez esthétique.
Ulm s'amuse avec son armée... |
En s'opposant aux GRAAAAAANDES forces d'Ermor... |
Des messages empreints de suffisance venant d’Ulm
apprit un jour à Tartara que sa rivale avait enfin trouvé suffisamment de trônes pour
devenir la nouvelle déesse de ce monde. C’est bien ce qu’elle croyait. Mais au
moment où elle lança les rituels de divinisation, deux des trônes d’ascension
furent pris par les troupes d’Ermor qui massacrèrent les cohortes de prêtres et
de prêtresses de Ulm. En apprenant l'échec d'Ulm, Tartara lança un rire sinistre
suffisant pour se répercuter jusque chez sa rivale.
Mieux encore : l’enveloppe physique de la
sorcière d’Ulm fut attaquée par des forces de Tien’Chi et vaincue. L’esprit de
la sorcière était désormais entre ce monde et l’au-delà, pendant que les
prêtres d’Ulm s’acharnèrent à prier pour ramener son âme. Tartara continua donc
à faire avancer ses troupes.
Mais ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’un prêtre
furtif se baladait tranquillement et réussit à prendre le dernier trône qu’il
fallait. Lorsque tous les trônes résonnèrent, Tartara l’Impie sut que c’était
fini. Dans un grand rire sardonique, elle entra dans un vortex démoniaque.
Ermor n’était pas encore prêt à dominer le monde. Les courageux légionnaires
seraient vite éliminés voire convertis. Alors Tartara allait attendre. Seule.
Avec des démons comme compagnie. Mais quand elle reviendra, ce sera terrible…
La fin d'un monde ! |
Et bah voilà, la course aux trônes a finalement eu
raison de moi. M’enfin, c’était pas mal, j’étais la deuxième nation de la
partie, oh joie, oh gloire. Mais c’est clair qu’Ulm nous a quand même bien
écrasé. La disparition de Mitclan a aussi fait de cette partie une course
soudaine aux trônes alors qu’elle devait être une guerre d’usure. Il n’y a pas
eu de grandes batailles épiques entre moi et Ulm, on avait juste blindé nos
territoires de milices, et la sienne était plus forte. Le sort de vieillissement
du monde était fun, pendant que tous mes prêtres devenaient vieux et ridés et
malades. Mais comme première expérience multijoueur, ce n’était pas si mal.
Quarante-deux tours ont suffi pour cette partie, ce qui est assez court selon les standards, mais bon, c'était marrant !
Tout est fini pour les sorcières ! |
Je déclare officiellement la partie Game of Crones
finie ! Mes trois lecteurs peuvent désormais retourner vaquer à leurs
occupations en espérant ne plus jamais à avoir lire quelque chose de ce blog. Et pourtant, s'ils savaient...
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