On ne présente plus l'Actualité Vidéoludique du Captain, qui en est à son septième épisode papier et son troisième épisode YouTube (malgré la maladie). Au menu ce mois-ci, avec quelques escapades du côté des RPG, on se retrouve avec la continuation d'un premier trimestre chargé.
On le sait, depuis 2012 (voir cet article), les jeux de grande stratégie du
studio suédois Paradox Interactive disposent d’un nouveau moteur de jeu, d’une
interface efficace, et réussissent leur pari de faire vivre la grande stratégie
auprès d’une large audience. Ce passage à l’ère 2.0 s’est accompagné aussi de
très nombreux contenus additionnels. Ce mois-ci, c’est le moment de la 11e
grande extension de Crusader Kings II, Monks & Mystics.
Déjà loué pour son mélange entre stratégie, politique, jeu
de rôles, il s’agit toujours de diriger une dynastie disposant de titres
permettant une suprématie plus ou moins marquée sur un comté, un duché, un
royaume ou un empire. Les intrigues et les coups fourrés disposent désormais
d’une plus grande profondeur. Il sera ainsi possible de rejoindre des sociétés
secrètes, de s’entraider entre membres d’une même communauté, de monter en
galons au sein de ces sociétés et d’utiliser à bon escient les nouvelles
possibilités offertes pour accroître votre pouvoir. Des assassins aux
adorateurs de Satan, il y aura de quoi faire.
Cities Skyline : Mass Transit, la folie du dirigeable
Le successeur spirituel de la série Sim City, dont le
dernier opus fut plutôt boudé par les fans pour son lancement chaotique et ses
mécaniques limitées, ce qui n’est pas peu dire, est arrivé en mars 2015 sous le
nom de Cities : Skylines. Edité par Paradox Interactive et développé par le
studio finlandais Colossal Order, responsable des deux épisodes de Cities in
Motion, jeu de gestion de lignes de transport, Cities Skylines s’imposait comme
un city-builder classique et efficace, où il faut mettre à profit vos talents
de gestionnaire pour développer vos villes à partir de structures économiques,
éducatives, de logements, de réseaux de transport, etc, tout en veillant à
l’équilibre de son budget.
Outre le succès dû aux choix douteux des concurrents, de Sim
City à Urban Empires dont nous vous parlions en janvier, le jeu surfe sur la
vague de son succès pour nous proposer des contenus additionnels : After
Dark pour la vie nocturne, Snowfall pour plus de saisons et de systèmes de
transport, Natural Disasters pour la gestion de catastrophes (épisode de septembre), et désormais Mass
Transit pour étoffer jusqu’à inclure l’espace aérien les moyens de transport de
vos administrés. Oui, on parle de dirigeables. Pour un des meilleurs
city-builder en vente pour le moment. On attend d’en savoir plus.
Middle Earth - Shadow of War, la guerre des Orks
D’accord, il ne s’agit certainement pas d’un jeu de
stratégie. Mais pour avoir testé le précédent ici, pour avoir loué son système de
Nemesis permettant à vos adversaires de se renforcer si vous les laisser vous
tuer ou s’ils arrivent à s’échapper et à gravir les rangs de leur hiérarchie,
et pour avoir vomi le non-respect de la licence à base de créatures qui
n’existent pas, de géographie fantaisiste de la Terre du Milieu et d’une
intrigue assez passable, on en arrivait à un jeu de combat mixant allègrement
Batman et armes médiévales, viscéral comme jamais, très plaisant et joli, et où
on finissait par mettre en place une armée d’Orcs à son service.
Le pitch est mis en place, car c’est de cela qu’il va s’agir
dans le prochain opus : diriger des Orcs, les faire prendre des
forteresses ennemies, placer vos meilleurs chefs à la tête de ces forteresses,
recruter des guerriers pour votre gigantesque armée, et attaquer les
forteresses adverses à la tête de vos hordes. A coup sûr, on salive d’avance,
tout en priant pour un plus grand respect de l’univers de Tolkien. Il est
toujours permis d’espérer.
Steel Division : Normandy 44, le wargame à la sauce française
reprend du service
Et c’est reparti pour un tour pour les frenchies d’Eugen Systems. Après le STR Act of War entre 2005 et 2006, et l’innovant RUSE en 2010, ils sont les papas bien connus et acclamés de l’excellente série Wargame. Vous emmenant en pleine Guerre Froide, ce jeu de stratégie vous impose de vous charger au mieux du ravitaillement de vos troupes sur place, de leur positionnement, de leur appui aérien, tout en combinant vos efforts pour éviter d'être surclassé dans un coin de la carte en utilisant au mieux l'arsenal à votre disposition. D'European Escalation à Red Dragon, les développeurs français ont rajouté la perspective d'appeler des renforts aériens, et celle de se faire appuyer par la marine. Malgré son côté très tactique et difficile à prendre en main, la série a la côte auprès des joueurs, notamment grâce à sa base de données, qui comptait en 2014 1470 unités historiques de 17 nations sur la période 1945-1991.
Après des packs de nations (on en parle ici) et un Act of Agression paru en 2015 intéressant, mais qui n’a pas eu le succès mérité, les développeurs planchent à nouveau sur un jeu à la Wargame, mais en reculant dans le temps, pour arriver en Normandie en 1944. Les développeurs veulent nous pousser avec une base historique solide à mettre en place des divisions qu’il faudra déployer sur le champ de bataille pour le contrôler, sachant que vous pourrez cette fois faire des prisonniers parmi vos adversaires. On attend donc d’en savoir plus.
Europa Universalis IV : Mandate of Heaven, l’Orient à
portée de main
Un nouveau
moteur graphique, une interface plus propre, un didacticiel bien fait,
un système de jeu toujours aussi riche : deux ans après Crusader Kings
II, et après quelques DLC, les développeurs ont décidé de remettre le
couvert en sortant une nouvelle mouture de leur série très appréciée
Europa Universalis, vous menant grosso modo du XVe au début du XVIIIe
siècle, en contrôler les leviers politiques, diplomatiques et militaires
propres à un des très nombreux états composant le jeu, du lointain
Japon à la Hollande, du Mali à la Suède. Alliances, rébellions,
conquêtes, assujettissement, exploration, conquête coloniale, le jeu est
extrêmement riche, et s'étend depuis trois ans avec un contenu
additionnel toujours plus important, rajoutant de très nombreuses
mécaniques, pour gérer les hordes, les états coloniaux, améliorer le
commerce, etc.
La
prochaine extension se concentrera ainsi sur l'Orient, et plus
particulièrement entre la Mandchourie, l'Empire des Ming, la Corée et le
Japon. Des mécaniques religieuses spécifiques s'intéresseront au
confucianisme et au shintoïsme, l'Empire chinois bénéficiera d'une
valeur d'autorité spécifique, basée sur le mandat du ciel, qui baissera
ou augmentera au gré des événements, et devra rendre tributaires ses
principaux voisins. Le Shogunat et les différents daimyos japonais
bénéficieront quant à eux de davantage de mécaniques, permettant de
simuler davantage le Sengoku Jidai. Pour le monde dans son ensemble, un
nouveau système d'âges va se mettre en place, avec des objectifs précis
pour chacun d'eux, permettant d'octroyer des bonus nationaux, voire de
proclamer un âge d'or. Toutes ces mécaniques seront vraisemblablement
accompagnées de petits DLCs à base de modèles d'unités et de musiques.
La facture est salée pour celui qui veut se lancer dans l'aventure, mais
c'est toujours un immense plaisir de replonger dans un des meilleurs
jeux Paradox.
En Vrac
● Après deux ans d'accès anticipé, le petit Battle Brothers sort enfin. Sous ces airs de Mount & Blade au tour par tour aux graphismes très particuliers, le jeu nous plonge dans les bottes d'une compagnie de mercenaires, qui vivotent de missions en missions, s'équipant grâce au fruit de leurs rapines, perdant des compagnons au fur et à mesure des batailles, et évoluant dans un monde divisé, où sévissent autres bandes de mercenaires, bandits, et même cruels zombies. Le jeu est dur, tactique, met vos nerfs à rude épreuve, et se retrouve enfin sur Steam.
● Tout comme je vous ai parlé du nouveau jeu estampillé
Seigneur des Anneaux, il m’est impossible d’occulter deux importantes
sorties : celle de Zelda Breath of the Wild, qui assurément est la
principale raison pour laquelle vous achèterez la Switch au prix où celle-ci
est proposée, avec un monde ouvert plein de mystère, de mécaniques non
expliquées et de cohérence dans tous les aspects ; et de l’autre côté,
celle de Mass Effect : Andromeda, le nouvel opus de la série débutée en
2007 par les spécialistes du RPG à l’occidentale BioWare, et dont les
animations font sourire un tas de joueurs, mais qui dispose encore une fois
d’un sacré univers à explorer, d’un scénario en béton armé qui étend ses
tentacules tout au long du jeu, et d’un système de combat remanié et dynamique.
Il y a de quoi faire en mars.
● La mythique et vénérable série de wargame Panzer Corps
reprend du service avec Slitherine avec Panzer Corps II. Pour les incultes,
rappelons que Panzer General parait en 1994, et permet à base d’hexagones de
reproduire les opérations de la Seconde Guerre Mondiale, au tour par tour, en
partant à la conquête de points de victoire, avec des mécaniques efficaces.
Puis sont venus d’innombrables séquelles, parfois rajoutant des choses, parfois
échouant lamentablement comme Panzer General Online. Mais le genre du wargame
semble revenir en force, et les vieilles licences sortent à nouveau de l’ombre.
Nous verrons donc l’an prochain comme Panzer Corps II tirera son épingle du
jeu.
● Le jeu d'Amplitude Studios Endless Space II, dont je vous parle souvent, continue son accès anticipé, et sort une nouvelle race, les Riftborn, venant tout droit d'une autre dimension, et disposant de capacités pour le moins étranges, comme celles de ralentir, d'arrêter, ou d'accélérer le temps dans un système, ou bien encore de faire en sorte que les lois de la physique ne s'appliquent pas aux modèles de vaisseaux, permettant l'adjonction de modules gravitant autour de vos coques sans aucun problème.
L'épisode de mars 2017 en maintenant sous vos yeux. Bonne lecture et bonne vidéo, et rendez-vous le mois prochain pour le prochain AViC. Ciao !
L'épisode de mars 2017 en maintenant sous vos yeux. Bonne lecture et bonne vidéo, et rendez-vous le mois prochain pour le prochain AViC. Ciao !
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