dimanche 17 janvier 2016

Critique n°24 : One Punch Man, le héros trop puissant


L’histoire de ce manga, c’est l’histoire d’un homme qui a eu une opportunité en or. L’auteur initial de cette série, c’est One, un dessinateur qui se cache derrière ce pseudonyme et qui publie sur son site internet depuis 2009 des chapitres de sa série. Les dessins sont peu folichons (même si on est bien d’accord que je ne dessinerai jamais aussi bien) mais l’histoire tenait si bien la route qu’à partir de 2012, la web-série est devenue un véritable manga sous le crayon à dessin de Yusuke Murata, connu pour avoir réalisé avec Riichiro Inagaki « Eyeshield 21 », un manga sur du football américain, entre 2002 et 2009. 
Tout est dit !
I. Le scénario

Le succès de la série de One est due à son scénario plus qu’à ses dessins. Un jeune chômeur dégoûté de tout abandonne jusqu’à ses cheveux pour devenir plus fort : le problème est que sa puissance est devenue tellement grande qu’un seul coup suffit pour massacrer ses ennemis. Et c’est avec ce scénario initial qu’One Punch Man avance, avec des personnages complètement loufoques, une ambiance barrée irrésistible, et un héros flegmatique comme on en voit peu souvent, si peu charismatique au premier abord qu’il en devient par comparaison avec le reste des personnages charismatique. Une vraie ambiance se dégage ainsi du manga, qui se dévore plus qu’il ne se lit.

Dessins pas toujours affinés dans la version de One.
Et le pire, c’est que je n’ai rien d’autre à dire. C’est juste ça One Punch Man. Et ça fonctionne du tonnerre de dieu. A ce cocktail, One rajoute peu à peu d’autres éléments pour créer une vraie toile de fond : une guilde de super-héros, un système hiérarchique, un disciple un brin entêté, des personnages complètement fous, des réflexions sur ce qu'est la puissance, l'impuissance, la force, etc. Et surtout, même si les dessins sont loin d’être au niveau, le rythme d’enchaînement des événements, de présentation des personnages, des combats est complètement maîtrisé. Et c’est ce qui a fait la popularité de cette série avant même qu’elle ne soit dessinée par Yusuke Murata.

II. Le dessin et l’animé


A partir de 2012, le trait de crayon de Yusuke Murata propulse la série au-delà de son cadre web jusqu’à sa publication. Mieux, après cette opportunité irrésistible, une série animée a commencé en 2015. One est devenu un véritable « self-made mangaka ».

Comparez avec la première image de l'article.
Le dessin est en effet très bien réalisé, et met en valeur l’histoire déjà excellente en accentuant bien la façon dont les personnages sont dessinés, pour notre plus grand bonheur. La série fait maintenant un carton jusqu’en France, comme aiment le rappeler les journalistes du Monde ou d’autres journaux.
 
Vous pouvez comparer encore.
Quant à la série animée, elle ne m’a pas vraiment plu par son côté très générique. Aujourd’hui, le monde de l’animation a un vrai problème : celui de l’uniformité. Si les vieilles séries n’avaient aucun problème à se démarquer les unes des autres avec leur crayonné et leur coup de couleur bien spécifique, les séries d’aujourd’hui ont des techniques remarquables mais qui font que chaque série se ressemble. Et c’est aussi le cas avec la musique, qui se met à avoir des tendances « hard rock / métal / électro » depuis quelques années dans les animés. Et pour les voix qui sont toujours les mêmes. Et tout ça m’est revenu d’un coup dans la vision du premier épisode, produit après tout par MadHouse, les mêmes qui ont fait Hunter X Hunter 2011. Peut-être que si vous ne regardez jamais des séries animées de MadHouse, vous pourrez être tenté d’essayer One Punch Man. Quant à moi, je passe mon chemin pour le moment.


Conclusion 

Avec un rythme endiablé, des personnages loufoques et un scénario en béton armé, la web-série de One s’est envolée vers la publication en libraire et vers la transformation en animé. Nul doute qu’One saura profiter de ces nouvelles opportunités.

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